Après avoir réhabilité la zone dunaire et le chemin côtier, améliorer le bord de mer (promenades et cheminements, accès aux plage, restructuration des espaces) la ville va lancer prochainement un deuxième gros chantier qui s’inscrit dans la continuité de ce qui a été entrepris sur le secteur de la plage/port saint Michel. Le but : redorer de blason d’un bourg qui se distingue par un riche patrimoine avec notamment l’église saint Guénolé et la chapelle du Mûrier. L’axe nord sud matérialisé par la rue de la Plage, va être entièrement remodelé. La place du Mûrier et le parc du Petit Bois seront les éléments principaux d’un espace aménagé et paysagé où cohabiteront de manière plus harmonieuse, piétons, automobiles et cyclistes. L’importance de l’axe nord-sud est avéré, c’est avec le Garnal, une partie de la commune qui est très attractive; la proximité de monuments majeurs, impose un aménagement qui prolonge l’expression patrimoniale et identitaire très puissante sur ce secteur. « Il y a des contraintes fortes, notamment sur la place du Mûrier qui est le lieu de stationnement important du bourg, le but est donc d’améliorer tout en préservant ces places » Le projet va rentrer dans une phase de réalisation après la saison estivale et se déroulera vraisemblablement en deux parties , pour l’heure, l’enterrement des réseaux est en cours.
Jacques Le Bris considère trois parties sur ce programme : la rue de la plage, la place et le parc. Pour ce qui concerne le parc, poumon vert quasiment en centre bourg, sa réorganisation est nécessaire de manière à ce que le public se réapproprie cet espace qui est lieu de promenade, d’activité sportives et ludiques et lieu d’animations culturelles. La place du Mûrier sera totalement retraitée en surface, les zones piétonnes se distingueront par un traitement minéral (dalles de gneiss) les stationnements et le fonctionnement de la place sera souligné par des bandes de pavé et des clous en inox au sol. La bande entre la place et la rue de la plage restera piétonne, les arbres et le mobilier urbain seront totalement remplacés. Nouvel habillage également pour la partie adossée à la chapelle qui sera végétalisée avec une conception nouvelle servant l’édifice.
La rue de la Plage dans sa totalité va être entièrement reprise ; le choix de la pierre naturelle, avec des dalles sur des sections, apparition de potelets préservant le cheminement piétonnier là où se trouvent des rétrécissements, habillage de végétaux, surélévation au niveau du carrefour, signalétique plus discrète, enrobé bitumeux classique sur les parties roulantes, platelage bois.
Et puis sans doute, le plus significatif de cette volonté de redonner au site sa beauté première, la façade de bibliothèque va totalement changer de look, les carreaux de faïence seront déposés et remplacés par un crépis beaucoup plus dans l’esprit du patrimoine ancien. Une mesure salutaire si l’on en juge par les avis négatifs concernant le « carrelage disgracieux » de la façade cohabite avec la salle des fêtes et la chapelle.
Batz sur mer : Une ville, une histoire
Reste que la ville de Batz s’honore de monuments anciens : la chapelle du Mûrier remonte au 15ème siècle, de style gothique flamboyant de 27 mètre sur 15, proclame la dévotion du Duc Jean V de Bretagne. La chapelle est consacrée en 1478 et a ensuite donné lieu à une légende, contant le sauvetage quasi miraculeux d’un certain Yves de Rieux qui avait fait naufrage. En 1819, un terrible ouragan emporte la toiture, la chapelle ou plutôt ses ruines aujourd’hui classées monuments historiques forment avec l’église saint Guénolé un ensemble magique.
L’église saint Guénolé n’est pas en reste ! Les moines de l’abbaye de Landévennec (fondée au 5ème siècle) par Guénolé, bâtirent un prieuré à Batz. L’église primitive datée du 6ème siècle était dédiée à saint Cyr et à saint Julitte. Les moines à leur arrivée, la vouèrent au culte de leur saint Patron, Guénolé mort en 532. Puis vinrent des transformations. l’édifice en granit du pays est de style ogival flamboyant, il est classé au titre des Monuments historiques
Les villages de Batz sont au nombre de quatre : Kervalet, Kermoisan, Trégaté et Roffiat, villages de paludiers et d’agriculteurs, ils affichent de belles maisons traditionnelles et sont riches d’un petit patrimoine remarquable
Autre particularité de la commune, les salines dont on ne connaît pas l’origine avec exactitude. On sait par contre qu’à la fin du 15ème siècle, toutes les salines de Batz existaient pareillement à notre époque. Le métier n’a pas évolué, les mêmes gestes sont aujourd’hui reproduits et la savante architecture des marais salants est considérée comme une preuve tangible du génie humain.
Une vitrine qui relie passé et présent
Le Grenier du Bourg dévoile tous ses charmes
Le grenier du Bourg est sans doute l’une des plus vielles boutiques de la région. Anciennement parée de l’enseigne Peltier – Leroux, c’était une mercerie tenue par l’arrière grand-père de Jean Luc Peltier. Sise rue Jean XXII en raison de la venue du cardinal Angelo Giuseppe Roncalli , nonce apostolique qui vint au bourg en 1957, année précédant son élection par le conclave.Les plus anciens habitants de Batz peuvent s’en souvenir, cela avait d’ailleurs créé une belle effervescence dans la rue de la mairie avant qu’elle ne prenne le nom du saint père.
La boutique est toujours restée dans la famille, elle devint un jour un lieu rare offrant au regard des visiteurs de beaux objets sélectionnés avec goût par Jean Luc Peltier, revenu au pays pour développer sa passion des antiquités. Cet enfant du pays a l’histoire chevillée au corps et au cœur, c’est ainsi que ces dernières années la vitrine est devenue un espace réservée à des expositions visibles librement par les passants : vaisselle, objets scolaires anciens, statues et autres souvenirs des temps anciens ravissaient le public.
Musée de la Poche