Annoncée récemment par voie de presse, la création de l’association Magic a déjà suscité des réactions parfois même très critiques, l’objectif de se faire faire connaître, de ne surtout pas générer de l’indifférence puis de se faire reconnaître est donc en passe d’être atteint par les promoteurs de ce projet. L’ambition avouée de Mickael Gauthier et de Jordan Bernier est de créer un nouveau concept d’évènements autour de l’art dans la diversité de ses traductions. Premier projet, l’organisation d’une exposition début 2013, attire déjà toutes les attentions et beaucoup de commentaires … Explications !
L’idée remonte à deux ans avec un impératif changer l’esprit et les habitudes du public habité à la production sans doute très conventionnelle d’œuvres nées de l’univers très particulier des créateurs en théâtralisant leur présentation pour permettre à l’amateur d’art comme au profane de rentrer dans l’esprit même des œuvres présentées. Un concept original mûrement pensé qui se veut lui-même œuvre d’art. Certes le projet est ambitieux, il risque de bousculer les conventions et les habitudes, mais c’est l’essence même du projet qui s’ouvrira progressivement à toutes les formes d’expressions artistiques qu’elles relèvent de la peinture, la photographie, la sculpture, la musique… Les œuvres produites seront spécialement réalisées pour cette occasion, elles seront à la fois originales et intégrées dans une démarche collective et unique.
Les deux complices tiennent aussi à mettre les choses au point « Le nom a été choisi après une mûre réflexion et est antérieur et de toute évidence sans aucun rapport avec le festival C’Magic dont la première édition s’est déroulée avec succès récemment » précise Mickael qui veut aussi apporter un démenti concernant le fait que son ancien statut d’élu en charge de la culture puisse influencer les décisions que la municipalité pourrait éventuellement prendre par rapport aux évènements générés par l’association. « Tout cela est très clair, notre association est indépendante, nous y tenons, c’est la condition première de notre liberté de producteurs d’évènementiels et dans le cadre de l’organisation de ces évènements culturels nous rechercherons des partenariats privés dont l’activité est en rapport direct ou connexe avec l’art et les créateurs. Il s’agit donc d’un concept original inédit sur la commune qui ambitionne d’occuper un créneau resté libre dans un offre culturelle globale riche, variée et de qualité qui distingue fortement Le Croisic » déclare Mickael qui d’entrée a fait le choix d’une communication « Choc » sur laquelle il accepte bien volontiers de s’expliquer « On nous a reproché d’utiliser l’emblématique Joconde, mais c’est assez courant dans le domaine de l’art de détourner des œuvres, cela a été fait par des artistes de renommée internationale qui ont voulu par ce geste désacraliser la création de l’artiste. Cela rejoint notre conception nous n’y voyons aucun geste de mépris pour l’artiste génial qu’était Léonard de Vinci »
Le monde est en mouvement, la création aussi c’est ainsi que l’association s’ouvrira à des formes d’expressions modernes comme les arts de la rue ou même des expressions artistiques encore expérimentales, révélant ainsi des talents cachés ou tout juste encore émergents chez les jeunes créateurs ou les collectifs d’artistes qui probablement seront les références de demain. « Nous croyons que les jeunes ont leur place dans ces expositions, leur regard peut être différent car ils sont dans un mouvement créatif puissant tout à fait novateur, tout comme l’ont été avant eux des artistes de renom, ces derniers se sont heurtés à leurs débuts au scepticisme et aux critiques de leurs contemporains, comme si il y avait danger au changement, à l’évolution, comme au fait de bousculer les habitudes comme les certitudes »
Reste aussi que la communication totalement intégrée à notre société est aussi un art à part entière et que ça va mieux en le disant…
Rendez vous est pris pour le début 2013, le public jugera à ce moment de la valeur de l’impact de cette entreprise présentée comme magique. L’idée est séduisante, en tout cas très révélatrice du désir d’entreprendre une démarche mise au service de l’art et des artistes, ainsi que du partage voulu avec le public sans aucune distinction .