Paul Granier,
Un nom qui passe à la postérité
"La qualité saisissante des écrits, leur modernité, la personnalité exceptionnelle
de cet auteur mort en 1917 à 29 ans, et l'expression et la traduction superbe et tragique de la Grande Guerre à travers ces poèmes justifiaient pleinement de lui consacrer ce moment de mémoire"
Parole prémonitoire prononcée par les responsables de l’association Arts et Balises, alors que l’écrivain Claude Duneton portait devant le public les textes poétiques d’un auteur trop méconnu. L’association suggérant à la ville du Croisic qui ensuite adopta, sur une décision unanime du conseil municipal, la célébration d’un poète croisicais victime de ce que l’on a appelé « la grande guerre » qui lui fournit une inspiration sur les hommes, les choses et sur la fragilité de la vie.
Michèle Quellard, maire du Croisic a procédé au baptême d’une allée du Mont Esprit, lieu emblématique proche de la résidence de l’auteur « Ces poèmes auraient pu rester dans l’oubli jusqu’au jour où Claude Duneton, chroniqueur au Figaro littéraire, découvrit grâce à un ami, au hasard d’une brocante, un petit recueil « Les coqs et les vautours » il ne fallut pas plus longtemps à l’ écrivain pour déceler dans ce petit opuscule tout le talent de Paul Granier dont les poèmes de guerre avaient le force et la vigueur d’un Apollinaire et plus tard d’un Saint Exupéry. Très vite il voulut mieux connaître Paul Granier et, qui mieux que sa nièce Françoise, résidant au Croisic, pouvait lui parler de cet oncle qu’elle ne connaissait que par le souvenir familial »
Cet auteur, « séraphin de la poésie » a désormais son nom pour cette allée qui mène au belvédère, un lieu où sans doute il a médité sous les ombrages du Mont Esprit s’inventant un destin unique, célébré dans l’émotion en présence des deux nièces de l’auteur et de nombreux amis. L’âme du poète rodera encore et toujours dans ce lieu de quiétude.
Les Coqs et les Vautours - préface de Claude Duneton (Editions des Equateurs) 122 p. 10 € en librairie.