vu dans les médias - l'actualité au jour le jour

Villepin toujours plus offensif contre Sarkozy

Profitant d’une interview hier sur Radio J, l'ancien premier ministre de Villepin n’a pas hésité à attaquer le président de la République et sa politique. Alors que l'affaire Clearstream continue d'être examinée par la justice, l'heure est au règlements de compte. Conseillant d’une part à Nicolas Sarkozy de changer de style - "il faut qu'on sorte un peu de la frénésie actuelle (...) Les Français ne peuvent pas vivre dans un tourbillon permanent", il s’est également montré critique envers la politique extérieure de la France. Il s’est ainsi dit "inquiet" du nouveau rapprochement, voire "alignement" de la politique française sur certaines positions de l'administration Bush. 
Au sujet de l'attitude de la France vis-à-vis de la Banque centrale européenne, il s’est montré sceptique, estimant que "trop souvent, l'Europe a été le bouc émissaire de nos plaintes et de nos critiques". Enfin, de Villepin s'est carrément dit "blessé" par l'instauration de tests ADN pour les candidats au regroupement familial, une mesure qui n’est d’après lui pas constitutionnelle.

EJ

Iran: Ahmadinejad brouille les pistes

D’une portée de 1800 km, le missile "Ghadr-1" présenté par l’Iran lors d’un défilé militaire samedi pourrait atteindre Israël et les bases militaires américaines de la région. La parade, organisée dans le cadre des commémorations de la guerre Iran-Irak et survolée par trois nouveaux avions de chasse iraniens, a été marquée par de nombreux slogans anti-américains et anti-israéliens. "Ceux qui pensent qu'avec des instruments désuets comme la guerre psychologique et les sanctions économiques, ils peuvent arrêter la marche de l'Iran vers le progrès, ils se trompent lourdement", a affirmé à cette occasion le président iranien.

Le lendemain, pourtant, le même Ahmadinejad se voulait bien plus rassurant dans une interview accordée à la chaîne de télévision CBS. Affirmant que l’Iran n’avait aucun besoin de la bombe atomique et que par conséquent, son pays et les Etats-Unis ne "se dirigent pas vers la guerre". "Notre plan et notre programme sont tout à fait transparents (…) Dans le cadre des relations politiques actuelles, la bombe atomique n'est d'aucune utilité. Si elle l'était, elle aurait empêché la chute de l'Union soviétique, si elle l'était, elle aurait réglé le problème que rencontrent les Américains en Irak".

Cette nouvelle annonce intervient en pleine polémique autour du dossier nucléaire iranien, après que le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a évoqué la possibilité d'une "guerre" la semaine dernière.

EJ

Fillon et la faillite

Dans un langage imagé, le premier ministre français, François Fillon, a déclaré qu’il dirigeait « un Etat en faillite ». D’un point de vue purement théorique, une telle sentence est totalement fausse. La France serait en faillite si elle ne parvenait pas à régler ses dettes et à répondre à ses obligations. Or elle peut encore emprunter sur les marchés financiers. Le discours du chef du gouvernement a certainement des visées politiques. Il veut expliquer aux Français que l’Etat ne peut pas tout faire (accorder des subventions à toutes les catégories de la population) car il n’en a plus les moyens. La question est alors de savoir si M. Fillon ajoutera le geste à la parole. Pour résorber le déficit budgétaire de la France (une spécialité de notre pays depuis 30 ans), il n’existe que deux solutions : réduire les dépenses ou augmenter les prélèvements. L’une et l’autre sont impopulaires, l’une et l’autre ne semblent pas faire partie des orientations de la majorité qui multiplie les paquets fiscaux (suppression de l’impôt sur les successions, exonération des heures supplémentaires, …) et les nouvelles dotations (augmentation du budget de la recherche, de l’armée, …).

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