Leg Chapleau
Volonté affirmée de la municipalité de faire aboutir ce dossier
C’est un dossier conservé dans les cartons depuis une vingtaine d’année qui sera bientôt une réalité, le leg Chapleau verra une concrète réalisation grâce à a volonté de l’équipe de Michèle Quellard de réaliser un projet qui « traînaille » depuis une vingtaine d’année et qui marque pour les générations futures une véritable démarche culturelle personnalisée par l’œuvre d’un peintre remarquable devenu croisicais qui fut également reconnu comme un fresquiste de grand talent.
Le propre d’un leg dès lors qu’il est accepté, apporte certes des contraintes mais constitue aussi un atout majeur qui distingue celui qui le reçoit, c’est alors pour le bénéficiaire un devoir de mettre en valeur l’œuvre d’une vie, surtout lorsque le lieu est imprégné de l’histoire locale.
L’ancien hospice devenu atelier d’artiste sera rénové et adapté à sa nouvelle destination, il présentera l’œuvre de l’artiste et pourra comme d’autres musées accueillir des expositions temporaires. Cela implique, outre la volonté d’affirmer l’identité culturelle du lieu, de rappeler son identité née de l’histoire. L’effort financier même s’il n’est pas neutre pour les finances communales est un projet d’avenir.
C’est un leg de cette génération à celles qui suivront, pour que la valeur patrimoniale s’ajoute au génie créateur formant une œuvre de l’esprit qui constitue un héritage porteur d’une histoire à partager.
En résumé la ville, consacrera une somme de 858 703,75 toutes taxes comprise, qui comprend le montant des travaux à réaliser, les honoraires du maître d’œuvre, du bureau de contrôle ainsi que divers frais (levé topographique, sondages, diagnostics, branchement et mobiliers).
Concernant les frais de fonctionnement, ils sont par l’heure évalués de manière estimative (puisque l’on ne peut préjuger actuellement avec exactitudes des réels besoins) le chiffre de 50 000 € n’est donc qu’une estimation qui reste à affiner.
Qui est Eugène Chapleau ?
Eugène Chapleau est né en 1882 à Paimbeuf, après des études à Saint Nazaire puis aux beaux arts de Paris il s'adonne à l'art difficile et complexe de la fresque.
Il honore de nombreuses commandes tant chez des particuliers que dans les églises dans toute la France. Ces lieux ont, pour la plus part, été endommagés ou détruits pendant la guerre et il ne reste que peu de témoignage de ce passé. Nous retrouvons, heureusement, dans la galerie de nombreuses esquisses.
Il travaille sur Paris où il fréquente de nombreux artistes connus et devient l'ardent défenseur de l'art populaire breton. C'est en 1943 que l'artiste acquiert l'ancien hospice de la Rue Jules Ferry au Croisic En 1950 il transforme l'ancienne chapelle en atelier et s'installe définitivement au Croisic créant ce qui allait devenir " La Galerie Chapleau".
Il peint énormément : des fleurs issues de son magnifique jardin, des paysages de la presqu'ile Guérandaise qu'il peint avec ses élèves et souvent en compagnie de son ami peintre et sculpteur Jean Fréour.
Il meurt en 1969. Son épouse garde la galerie où elle expose les œuvres de son mari. A sa mort elle lègue à la commune du Croisic la galerie et son contenu.
La ville devant faire dans cet immeuble un lieu où serait présenté les tableaux d' Eugène Jean Chapleau. Après des années propices à la réflexion un inventaire culturel a été fait. Plus de mille tableaux ont été répertoriés, ceux du peintre des lieux mais aussi de nombreuses peintures et sculptures de qualité d'artistes régionaux et amis de l’artiste : Dupuygaudeau, Fréour, Cholet, Gauthier, Leleu, Bertreux etc…