23 décembre 2007
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Conseil municipal
Comme un parfum de campagne
La dernière réunion du conseil municipal du vendredi 21 décembre, placée juste avant la trêve des confiseurs, a donné lieu à quelques discussions sur des points tel que la passerelle de Port Lin, l’achat d’une grue pour le port de plaisance et le désormais fameux belvédère du Mont Esprit. En filigrane, comme un parfum de campagne pour un conseil qui s’est déroulé devant un public plus fourni que d’habitude !
Passerelle de Port Lin
On avait jusqu’alors que peu d’informations sur ce chantier qui manifestement causait quelques soucis aux élus. L’entreprise choisie a eu des difficultés à mener à terme sa mission, ce qui pose nettement la question de savoir sur quels critères s’était appuyé la commission des travaux pour formuler son choix. Une entreprise déficiente, incapable de maintenir le plan d’exécution, ce qui lui vaut aujourd’hui de se voir appliquer des pénalités de retard importantes, soit plus de 100 000 € pour un déport de plus de 200 jours dans la livraison définitive de l’ouvrage. La grande question était de savoir ce qu’il convenait d’exiger comme montant de pénalités sans pour autant mettre en péril son existence. Alain Lefebvre a argumenté pour une somme de 7 000 euros, somme contestée par plusieurs élus « A quoi serviraient donc les pénalités si elles n’encadraient pas l’obligation de faire de l’entreprise ? » de fait, choisir systématiquement le « mieux disant » ne représente pas toujours une garantie de bonne fin. Après le débat, la décision... le conseil se range derrière l’avis de François Berlivet « Demandons 10% de la somme prévue » les élus retiennent la somme de 10 000 euros afin d’éviter l’entrée dans une longue procédure de contentieux.
Reprise d’un engin de levage au port de plaisance
Bien des questions se posent sur le choix de la ville d’acquérir la grue appartenant à une entreprise croisicaise, elle est située sur le domaine public (jonchère du Prince au port de plaisance) et faisait l’objet d’une convention entre la ville et l’entreprise spécialisée dans la vente et l’entretien d’unités de plaisance. « Nous en avons offert 20 000 euros précise le maire, mais l’entreprise en question nous a fait une contre proposition à 40 000 euros, nous devons rendre notre décision ce soir pour que la session soit effective au début 2008 » réprobation de Yane Pradillon qui déplore que cette question vienne au dernier moment à la connaissance des élus. Plusieurs élus trouvant la somme injustifié en raison de l’âge de la grue (plusieurs décennies) ainsi que les possibilités restreintes de grutage pour nombre d’unités actuelles. « la convention n’a pas été suivie dans ses termes, elle n’a fait que l’objet d’une signature pour une durée de trois ans non renouvelée dans les faits, il y a eu absence de suivi de la part de la ville dans cette affaire » confirme Yane Pradillon qui a ensuite détaillé point par point les termes de la question ainsi que les pièces réfrencées, une intervention méthodique à laquelle Bernard Lafraise et Christophe Priou ont répondu. Le conseil repousse finalement les conditions d’acquisition de cet engin de levage.
Belvédère du Mont esprit
Autre dossier brûlant consécutif au sinistre survenu il y a 5 ans lors du chantier de restauration du site. Après bien des rebondissements, le belvédère sera réhabilité sans qu’il soit actuellement question d’une date pour le début des travaux puisque le projet doit passer par différentes phases d’autorisations administratives. Actuellement le dossier en est au niveau de l’avant projet, le choix de la meilleure solution se porte sur la restauration complète des maçonneries, la réalisation d’un drainage avec récupération des eaux pluviales, réalisation d’un cheminement aménagé (pavé et béton désactivé) mise en sécurité de la partie supérieure, mise en continuité des fourreaux permettant
l’ éclairage du pont culminant) L’enveloppe financière affectée à l’opération au stade d’avant projet est inchangée à 210 000 euros TTC. Dominique Guitton, élue subdéléguée à la culture regrette « Nous n’avons pas prévu la continuité du cheminement des fourreaux électriques qui permettraient l’éclairage global du site, nous n’allons pas au bout de ce qui serait souhaitable pour une bonne utilisation du site. Un site que chacun s’accorde à trouver qu’il n’est pas assez exploité »
Réponse évasive du maire sur cette question pourtant intéressante « Nous avons pas pour habitude de ne pas mener à terme les projets », « Monsieur le maire je ne veux pas être désagréable mais j’ai des exemples que je peux citer »
Le conseil finalement approuve la nécessité de faire avancer ce dossier qui est par ailleurs éligible à des subventions.
Port de plaisance
Le port de plaisance à subi un contrôle fiscal amenant non pas à un redressement mais à un ajustement portant sur les trois années antérieures. Les services fiscaux réclament une somme de 16 248 euros augmentée des 10% de pénalités ainsi que des intérêts de retard. « Nous avons pris connaissance de cette décision, nous avons sollicité une rendez-vous auprès des services fiscaux afin d’obtenir des aménagements qui peuvent porter soit sur les pénalités et ou sur les intérêts de retard. Nous aurions pu contester la décision du Trésor Public jusqu’au Conseil d’Etat mais nos conseils nous ont alerté sur la longueur de cette procédure, nous préférons donc négocier » précise Bernard Lafraise 1er adjoint en charge des finances.
Par ailleurs, le conseil à revu à la hausse (6%) les tarifs pratiqués par le port de plaisance et 9% pour les amodiations professionnelles. Une modification des statuts a été également adoptée, elle entérine l’usage par les professionnels de la conchyliculture d’une partie du port.
textes et photographies PL
Published by Padraig De CHEMOULIN
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