La question a été soulevée en conseil municipal
Le chien Kheops appartenant à un croisicais pourrait faire sienne la chanson de Georges Brassens « La mauvaise réputation » tant sa situation risque de déboucher sur une issue fatale. Ce chien classé en catégorie 1 des « chiens dangereux » a fait l'objet d'une remise au refuge pour quelques contraventions portant sur sa détention.
Suite a un contrôle de la Police Municipale, il s'est avéré que Kheops n'était pas en conformité avec la loi (défaut de vaccination et d'assurances) ce qui est aujourd'hui fait. Né en 1999, ce chien n'aurait pas d'existence légale puisque sa filiation est incertaine et ne peut à se titre être inscrit aux livre des origines. Un fait contesté par le propriétaire qui s'appuie aussi sur l'analyse comportementale effectuée par un vétérinaire accrédité en préfecture, celui ci n'ayant pas décelé chez l'animal un comportement agressif. Mieux, ce chien est en fait un animal de compagnie paisible, il n'a jamais fait l'objet d'une plainte.
Lors des questions diverses qui sont venues clore le dernier conseil municipal (lundi 14 avril) au nom de l'opposition (groupe de Patrick Hamon) Marie Chantal Boutet a mené la charge sur cette question demandant au maire de sauver ce chien et de le restituer au propriétaire.
La réponse du maire renforcée par celle de son adjoint à la sécurité s'appuie sur la législation actuelle « C'est un cas de conscience, je suis comme vous j'aime les animaux mais le Procureur de la République qui a été saisi se défausse sur nous, il nous revient de prendre une décision, en tant que maire je suis garante de l'ordre public et ne peut risquer de mettre en danger un enfant ou toute personne vis à vis de cet animal qui est actuellement au refuge pour animaux de la Presqu'île, dans l'attente d'une décision» reste qu'a ce jour aucun procès verbal n'a été dressé mais qu'un arrêté portant le numéro 266/2008 a été pris par le maire portant sur l'euthanasie de Kheops.
Faut-il sauver le chien Kheops ? Les avis sont partagés sur la question.
Détention de chiens dangereux, que dit la loi ?
La loi du 6 janvier 1999 répertorie les chiens dangereux, elle fait suite aux drames survenus avec ce type d'animal. Les propriétaire de ces chiens se doivent de s'assurer de son identification par tatouage ou puce électronique, le faire vacciner régulièrement contre la rage, le déclarer en mairie et renouveler cette déclaration en cas de changement d'adresse, avoir une assurance en responsabilité civile, museler l'animal et le tenir en laisse (personne majeure uniquement), le faire stériliser, interdire l'accès même muselé aux transports en commun et aux lieux publics ainsi que le stationnement dans les parties communes d'un immeuble. Autre point : les mineurs, les majeurs sous tutelle et les personnes ayant fait l'objet d'une condamnation pour crime ou à une peine d'emprisonnement n'ont pas le droit de posséder un chien d'attaque.
Le maire agissant en tant qu'officier de police judiciaire peut décréter qu'il y a danger grave et immédiat et demander l'enfermement ainsi que l'euthanasie après avis d'un vétérinaire.