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11 avril 2006 2 11 /04 /avril /2006 12:59
prison
 Le Monde du 11/04
 
Toxicomanes, malades du sida, sans domicile, psychopathes : une fois leur peine de prison purgée, ces détenus de la maison d'arrêt de Fresnes vont, à l'avenir, retrouver la liberté sans aucun accompagnement. Car, faute de budget, la structure qui les prenait en main jusqu'à présent, le Quartier intermédiaire sortants (QIS), va fermer. Les éducateurs, travailleurs sociaux et médecins travaillant au QIS sont inquiets : ces prisonniers "incasables" ont impérativement besoin d'aide pour trouver un hébergement, un centre de post-cure, une formation ou, au mieux, un travail. Parmi les exemples, on cite celui d'un homme, incarcéré pour la première fois, qui s'est fait violer par son compagnon de cellule après s'être fait administrer un somnifère, et doit voir d'urgence le médecin psychiatre. Libérable dans deux mois, indigent, il ne pense plus qu'au suicide.
Un autre, psychopathe à 20 ans, qui vient de passer 75 jours au quartier disciplinaire et frappe tous ceux qui passent devant lui. Il arrive au terme de sa peine et doit quitter la prison. Cet autre, enfin, qui avait une femme, un enfant, un travail avant de sombrer dans le crack et de retourner en prison et qui s'apprête aussi à sortir.
L'équipe du QIS, qui comptait six personnes à temps plein, vient de passer à deux. "Il ne reste plus qu'un éducateur et un médecin. Nous ne pouvons plus rien faire", résume Christiane de Beaurepaire, psychiatre, médecin chef du service médicopsychologique régional (SMPR) de Fresnes, dont dépend le quartier sortants.
Aucune annonce officielle n'a été faite. C'est à l'occasion de plusieurs départs (retraite et mutations) que les personnels ont découvert que les postes ne seraient plus pourvus. Paul Rosner, l'un des éducateurs a été convoqué mardi 4 avril : "on m'a dit de rester chez moi", indique-t-il. "Nous sommes les seules personnes habilitées à préparer ces détenus à la sortie, témoigne Jocelyne Moulin, l'autre éducatrice. Personne n'en veut car ils ne sont pas assez fous pour les services de psychiatrie et trop fous pour les centres d'hébergement et de réadaptation sociale. Si nous disparaissons, ils sortiront sans rien, à la rue."
"LOGIQUE COMPTABLE"
Le QIS existe depuis quinze ans... à titre expérimental. Il n'a jamais bénéficié d'un financement pérenne. Géré par l'hôpital psychiatrique Paul-Guiraud de Villejuif, il est financé par des crédits de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies. Or, celle-ci est en pleine réorganisation. "Nous sommes dans une période d'incertitude totale. On nous avait dit que l'activité serait supprimée à terme", explique le directeur de l'hôpital Paul-Guiraud, Eric Graindorge.
L'autorité de tutelle, la direction départementale de l'action sanitaire et sociale (Ddass) du Val-de-Marne, assure qu'après "un début d'année sans aucune lisibilité budgétaire", les subventions seront reconduites en 2006.La Ddass propose que le quartier sortants soit intégré à une autre structure présente dans la prison, le centre spécialisé de soins aux toxicomanes. Mais celui-ci n'a pas pour vocation la réinsertion des détenus. Et il n'est pas garanti que le budget suive.
L'expérience du QIS est pourtant positive : une majorité de ceux qui ont été aidés ne reviennent pas en prison. La direction de la maison d'arrêt de Fresnes le soutient. Car le quartier joue également un rôle irremplaçable de pompier. Le service prend en charge de petits groupes - huit personnes, pendant quatre semaines, en roulement. Une centaine de détenus en bénéficient chaque année, sur les quelque 1 000 toxicomanes qui défilent à Fresnes. Trop peu ? "C'est un travail de dentellière. Il n'y a que comme cela que ça marche, affirme le docteur de Beaurepaire, mais nous sommes face à des logiques comptables."
En prison, où huit détenus sur dix souffrent d'un trouble psychiatrique, les moyens manquent dramatiquement. "Je vais déposer un droit d'alerte en juin, annonce d'ores et déjà le médecin chef de Fresnes. Car pour 2 000 détenus, il n'y aura à cette date plus qu'un seul infirmier, contre cinq actuellement, et deux médecins et demi. Notre sécurité, comme celle des détenus, ne peut plus être assurée."
Nathalie Guibert
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