Les affrontements de mardi entre jeunes et policiers à la Gare du Nord ont subitement relancé le thème de la sécurité dans le débat présidentiel, celui-là même qui avait occupé le devant de la scène en 2002. La réaction des candidats ne s’est en effet pas fait attendre, et tous en ont profité pour accuser la politique de Nicolas Sarkozy, qui avait justement quitté son poste de ministre de l’intérieur la veille des faits. Ce sont notamment les profonds antagonismes entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy qui ont été exacerbés hier, les deux rivaux s’affrontant pour la première fois de façon directe.
Après que la candidate socialiste a fustigé "l'échec" du candidat UMP au ministère de l'Intérieur, ce dernier a rétorqué en accusant la gauche d'être du côté des fraudeurs. Les autres candidats ont également tenu à participer à ce nouveau débat au goût de déjà vu : François Bayrou a lui aussi déploré la politique répressive de Sarkozy, en profitant pour taxer au passage Ségolène Royal de laxisme. A l’extrême gauche, Marie-George Buffet, Arlette Laguillier, Olivier Besancenot et José Bové ont chacun de leur côté analysé les évènements comme le résultat de « l’effet Sarkozy ». Jean-Marie Le Pen et Philippe De Villiers en ont aussi profité pour pointer du doigt l’échec du gouvernement, avant de considérer les faits comme le "résultat de l’immigration" et de "bandes ethniques".
Le projet présidentiel de Sarkozy présenté aujourd'hui Général
Le projet présidentiel de Nicolas Sarkozy, qui devait être présenté publiquement aujourd’hui, a en fait été dévoilé hier sur le site Internet du journal La Tribune. Dans l’introduction de ce document de 16 pages, le candidat UMP affirme : "Je veux être le président de la République qui réformera la France". Des réformes qui concernent avant tout le travail, qui doit être « réhabilité » afin d’atteindre le plein emploi (soit en cinq ans un taux de chômage inférieur à 5%). Sarkozy promet aussi une redéfinition des régimes spéciaux de retraite, la facilitation de la location de logements, l’augmentation de 25% du minimum vieillesse. Autre réforme majeure : la création annoncée il y a quelques jours d’un ministère de l'Immigration et de l'identité nationale. Dans le projet, en revanche, aucune mention concernant la baisse des impôts.
Ecologie: Nicolas Hulot continue de faire pression sur les candidats Général
Deux mois après l’annonce de sa non-candidature, Nicolas Hulot revient à la charge cette semaine car déçu par le nouveau silence des candidats à la présidentielle au sujet de l’écologie. Depuis que ces derniers ont signé le Pacte écologique, ils occultent complètement dans leurs discours ce thème que Hulot souhaitait au cœur de la campagne. Après avoir reçu Ségolène Royal mardi soir et François Bayrou hier matin, il rencontrera le candidat UMP samedi. C’est entre autre le seul moyen qu'il voit pour les obliger à rencontrer les ONG environnementales comme ils s'y étaient engagés fin janvier. Pour autant, Nicolas Hulot répète qu'il ne sortira pas de sa neutralité d'ici aux élections et refuse toujours toute forme de soutient, ce qui « serait contraire à la démarche du Pacte écologique ». Il continue en revanche de « faire pression » : dimanche, il organise un rassemblement citoyen autour du Pacte Ecologique au Zenith de Paris aux côtés, entre autre, d'Hubert Reeves, Edgard Morin et Charles Aznavour.
Inauguration de l'"autoroute ferroviaire" Perpignan-Luxembourg Général
La France et le Luxembourg inaugureront aujourd’hui l'"autoroute ferroviaire" Perpignan-Luxembourg, la plus longue d'Europe. Celle-ci permettra d'acheminer 30 000 camions sur rail chaque année, et de réaliser ainsi une importante économie de CO2. Le ministre français des Transports, Dominique Perben, et son homologue luxembourgeois, Lucien Lux, couperont le ruban inaugural à Bettembourg, ville du Luxembourg proche de la frontière franco-luxembourgeoise.
news en 3mots - jeudi 29 mars 2007