Emission Thalassa en direct du Croisic
Rencontre avec Georges Pernoud
Question : Pourquoi avoir choisi le port Croisicais ?
G. Pernoud : Oui, si vous voulez cela s’est fait un peu comme cela. C’est Jean Loiseau qui a choisi Le Croisic, on voulait éviter les ports que l’on avait déjà faits, d’autre que l’on ne peut éviter pour des tas de raisons, on a des amitiés professionnelles sur le littoral. A titre d’exemple on s’arrêtera aussi aux Sables (d’Olonne) où sera donné le départ du Vendée Globe. Mais en fait on essaie d’avoir un port sur chaque département, l’année dernière nous étions à Saint Nazaire et puis nous cherchons un cadre pour le bateau « Bel Espoir » et votre port se prête bien aux conditions techniques. La deuxième partie de l’année sera un peu différente car nous aurons des séquences de jour. En tout cas nous avons effectué un survol en hélicoptère, l’endroit est magnifique de là haut c’est superbe. C’est vraiment un très bel endroit et la vision aérienne fait tout comprendre l’intérêt du Croisic.
Question : Avez-vous ou allez-vous interviewer des gens ?
Georges Pernoud : Non pas vraiment mais en fait si car dans les sujets qui met en évidence des personnalités locales, on en a choisi quelques unes.
Question : Le bateau du Père Jaouen est un élément récurrent dans votre émission ?
Georges Pernoud : « Le Bel Espoir » a comme port d’attache l’Aber Warch qui n’est pas un port traditionnel puisque ce son des pontons flottants ; le fait que l’on ai fait une émission là-bas a fait connaître l’association du Père Jaouen, les gens s’y sont un peu plus intéressé à son évolution ainsi qu’à ces objectifs qui misent beaucoup sur les échanges entre jeunes qu’ils soient handicapés ou en situation difficile. Mais on n’affrète pas le bateau toute l’année, on s’en sert comme support dans les ports où l’on se trouve, l’association continue à gérer les transports et sa mission, on n’accapare pas le bateau, on a un contrat sur la période de septembre à juin avec l’association. Il s’agit plus d’un échange de service entre nous.
Question : L’organisation de ce type d’émission semble très lourde
Georges Pernoud : C’est comme un cirque ! C’est une équipe de près de cinquante personnes entre les techniciens et les journalistes et animateurs, tous très proches, très abordables pour nos partenaires locaux.
Question : Trente cinq ans pour une émission, cela provoque-t-il de l’ennui ?
Georges Pernoud : Alors j’ai deux réponses à cela : le première remarque c’est que cette émission est aussi jeune que les autres mais depuis plus longtemps…. Ma seconde remarque c’est qu’au départ je ne suis pas issu du monde maritime, j’ai découvert cet univers alors que j’étais cameraman et que j’ai participé à ce titre en 1972 à la Whitebread, la première course autour du monde. Il fallait être célibataire et caméraman, il se trouve que j’étais les deux et, sur l’incitation de mes copains j’y ai été avec la crainte d’être malade, ce fut le cas mais j’ai beaucoup appris de ceux que j’ai côtoyé. Ils venaient d’horizons complètement différents. J’ai découvert une passion et fait un constat : deux tiers du monde vit et se nourrit de la mer, je me suis dit « Tiens voilà un bon terrain pour un journaliste» et j’ai eu la possibilité de bénéficier d’un créneau sur FR3. Et l’on est resté durant trois ans à raison d’une demi-heure par mois et puis un jour nous sommes passés à une diffusion hebdomadaire. Et tout continue et je ne m’en lasse pas. !
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