Office de Tourisme
L’assemblée rejette la dissolution de l’association
Ce n’était donc pas une simple formalité, après argumentations et interventions diverses, la majorité des adhérents de l’association Office de tourisme n’a pas suivi la municipalité et a rejeté de manière significative la dissolution par 59 voix contre 29 et 10 blancs. Une décision qui ressemble plus à un baroud d’honneur, le conseil municipal ayant majoritairement approuvé la reprise de la compétence tourisme et entériné la création d’un établissement à caractère industriel et commercial (EPIC) qui est en état de fonctionnement depuis le 1er avril.
Les arguments parfois vifs de certains intervenants n’a sans doute pas favorisé la sérénité au moment du vote.
La problématique est la suivante : créer les conditions du développement économique pour la ville « en se dotant des moyens indispensables pour atteindre l’objectif et dérouler une stratégie capable d’assurer à la cité les conditions nécessaires à son développement économique présent et à venir. »
« Nous avons des objectifs et pour les atteindre nous devons maîtriser l’outil, c’est pour cette raison que nous reprenons la compétence tourisme, c’est un choix guidé par notre volonté d’impulser une nouvelle dynamique à l’économie locale »
Mais cette volonté s’est vraisemblablement heurtée à une sorte d’incompréhension de celles et ceux qui travaillaient bénévolement depuis des décennies dans ce but.
Les réalités d’aujourd’hui empruntent à des conceptions plus réalistes dans un marché très concurrentiel, les particularités des villes littorales les assimilent à un produit qui doit être promotionné de façon dynamique avec des moyens que ne peut assurer une association.
La réalité du marché ne peut s’appuyer uniquement sur la bonne volonté de bénévoles mais bien sur le réalisme dans l’action avec une structure professionnelle et une nécessaire remise en question . « L’assemblée a exprimé son refus plus par sentiment que par raison, son choix est démocratique et respectable mais peu adapté aux exigences du moment » déclare un participant qui souhaite rester anonyme.
Ce vote créé une situation inédite.
D’un côté « une coquille désormais vide » de l’autre une structure officialisée par une décision municipale et avalisée par les services préfectoraux. La situation du personnel n’est cependant pas remise en question, « la ville a toujours dit qu’elle le reprenait aux mêmes conditions » ; le choix d’une nouvelle structure c’est une priorité à assumer devant l’opinion publique. Tout cela semble se passer sur fond de campagne électorale mal digérée et de conceptions diamétralement opposées.
Thierry de Sacilly Président de l'OTSI
Manque d’information ? De concertation ? Refus maladroit ou irresponsable ? Peur du changement ?
Le public jugera des arguments de chacun « Mais en ce qui nous concerne nous avons fait le choix du développement, en nous appuyant sur les atouts de notre ville, nous voulons développer le dispositif le meilleur pour son avenir en toute responsabilité conformément aux attentes de celles et ceux qui nous ont élus. Le tourisme est la principale industrie de notre littoral, en nous consacrant à son développement raisonné nous avons le sentiment de travailler pour un avenir propice à la pérennité des activités économiques locales que sont le commerce et l’artisanat. C’est sur une responsabilité à la fois sociale et économique que nous nous engageons. Nous avons certes une obligation de résultat mais aussi de moyens » déclare-t-on en mairie.
A noter que l’installation du conseil de gestion de la nouvelle structure sera effective ce vendredi (3 avril).
Une prochaine réunion du conseil d’administration de l’association Office de tourisme du Croisic doit se tenir sous quinzaine, elle devra délibérer sur cette situation et probablement prendre la décision de se dissoudre faute d’objectifs et de moyens. Le maire a tenu à rendre hommage aux bénévoles qui se sont engagés au sein de l’Office de Tourisme depuis sa création il y a 80 ans.
© texte et photos Hippocampeinfo2